Tommy James & the Shondells – Crimson and Clover

Musicien, auteur-compositeur américain et plus tard producteur, Tommy James mérite d’être pris très au sérieux. À 12 ans, il animait déjà le bal de fin d’année de son école du Michigan. À quinze, il avait sorti son premier 45 tours et à 16 enregistré pour le label Roulette son premier standard devenu disque d’or : Hanky Panky.
Deux ans plus tard, en mai 1968, nouveau coup d’éclat avec Mony Mony qui devient N°1 au Royaume-Uni. Grâce à un tel palmarès Tommy James & the Shondells obtiennent carte blanche de la part de la maison de disques ; une première dans l’histoire du rock ! C’est dans ce contexte que le groupe entre en studio pour enregistrer l’ébauche de ce qui allait leur offrir le plus gros succès de leur carrière : Crimson and Clover. L’affaire est pliée en un peu moins de 6 heures, mixage approximatif compris. Tommy James met la maquette dans une mallette et embarque les Shondells pour un concert à Chicago. Là bas, il se rend chez WLS, la station de radio incontournable du coin, et rencontre le directeur de la programmation. Ce dernier, emballé, lui demande de repasser la chanson et l’enregistre à l’insu de l’artiste, qui, quand il remonte dans sa voiture juste après après l’audition, entend : ″ Exclusivité mondiale ! Crimson and Clover par Tommy James and the Shondells″. Carton immédiat, les auditeurs en sont dingues, le morceau passe toutes les demi-heures et les records d’audience explosent, au point qu’il devient alors impossible d’envisager un quelconque mix final.
Le single sort donc en l’état en novembre 1968 et début 1969, devient N°1 au Etats-Unis, au Canada, Allemagne, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud et en Suisse. Beaux scores également en Autriche, au Brésil, en Europe, au Mexique, etc ; bref partout sauf… en Grande-Bretagne. Pas mal quand même pour une tranche de psychédélisme au sonorités complexes dont les paroles sont nées dans la tête de Tommy qui, un matin au saut du lit, a eu l’idée d’écrire quelque chose à partir de deux de ses mots préférés qu’il trouvait poétiques : ″ crimson ″ et ″ clover ″ [le pourpre et le trèfle – NDLR].
Aah! Je ne la connais pas encore mais je pense que je pourrais l’aimer. Si elle venait à passer par là je lui parlerais sans cesse du pourpre et du trèfle. C’est si beau, je suis prêt à tout, encore et encore ″.
Sur le LP paru en décembre 1968 paraît une version plus longue. Les couplets sont copiés sans les voix et doublés de solos du guitariste Ed Gray. En 1981 Joan Jett et les Blackhearts reprendront joliment Crimson and Clover sur leur premier album I Love Rock’ N’ Roll.

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