The Pretty Things – Don’t Bring me Down

Ce petit groupe anglais du Kent se produisait sous le nom de Little Boy Blue and the Blue Boys et comportait entre autres en son sein Dick Taylor, Keith Richards et… Mick Jagger. Alors qu’ un certain Brian Jones recrute pour monter son propre groupe, les trois compères se joignent à lui et à et Ian Stewart en 1962 pour devenir The Rollin’ Stones.

Parce qu’il y avait trop de guitaristes dans cette nouvelle formation, Dick Taylor passe à la basse puis décide de quitter les Stones (il sera remplacé par Bill Wyman – NDLR) pour voler de ses propres ailes en compagnie du chanteur-harmoniciste Phil May, de John Stax à la basse, de Brian Pendleton à la guitare et de Viv Prince à la batterie. Le nouveau quintet s’appelle désormais The Pretty Things, nom tiré d’une chanson écrite en 1955 par Willie Dixon et interprétée par Bo Diddley sur son troisième single paru en 1963. Très rapidement, la formation se fait remarquer par son apparence et son attitude provocatrice avec un Phil May qui se vente d’avoir les cheveux les plus longs du Royaume-Uni et un Viv Prince qui excelle dans les excentricités destructrices. De celles qui probablement inspireront Keith Moon.

En mai 1964, le combo obtient un joli succès d’estime avec un premier single : Rosalyn. Quelques moi plus tard, en octobre, paraît Don’t Bring me Down. Le son brut d’un rythme and blues syncopé et énergique hisse ce deuxième essai à la dixième place du UK Singles Chart, aidé en cela par des paroles ambiguës. Comme beaucoup d’autres groupes The Pretty Things ne sont ni étrangers, ni insensibles aux défis qui accompagnent souvent la célébrité et le succès. Au prétexte de relation amoureuse Don’t Bring Me Down évoque les frustrations et les pressions qui accompagnent le fait d’être sous les feux de la rampe, constamment jugés. ″ Je ne veux pas me poser. Je vis le nez au vent, de ville en ville, déconnecté de la réalité. J’ai rencontré une fille. Elle dit vouloir rester avec moi. J’ai le vertige. Je vais lui offrir de jolies choses, même une alliance. Vais-je m’installer pour autant ? Ok, je serai ton homme mais ne me retiens pas ″. Quelques années plus tard, en 1973, David Bowie rendra hommage à la musique des années 60 avec, sur son album Pin Ups, des reprises de  Rosalyn et de Don’t Bring me Down.

Changements de style, de personnel, séparations, reformations, signature avec Swan Song, le label de Led Zeppelin, The Pretty Things n’ont jamais réussi à renouer avec le succès commercial de leurs débuts.

Patrick BETAILLE, août 2023

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