Camel – Mirage

Paru en 1974, le deuxième disque de Camel a été élu comme l’un plus grands albums de rock progressif de tous les temps. Mirage est sans doute l’album le plus connu du groupe britannique. Musicalement d’abord, grâce notamment aux ambiances folk rock et jazz sophistiquées, parfois teintés de metal, mais aussi et surtout à cause de son cover art. Malgré les apparences, le choix du nom Camel n’a rien à voir avec un hommage quelconque au vaisseau du désert qu’est le Camelus dromedarius. En fait c’est bien de cigarettes dont il s’agit; celles de la Reynolds Tobacco Company que les musiciens apprécient et consomment sans modération. Ainsi, pour le visuel de Mirage, l’agence de design Modula détourne délibérément l’image de l’emballage du cigarettier américain. Soupçonné de promouvoir la marque, la formation du Surrey doit immédiatement faire face à une levée de boucliers. Pour l’industrie musicale, question marketing, il est très mal vu de faire l’apologie du tabac, et ce, même au cours des années 70. De son côté, Reynolds Tobacco n’apprécie pas du tout l’utilisation de son logo et le sort réservé à l’emblématique ″Old Joe″. Au final, sur la version américaine de Mirage, c’est un dragon ailé qui fait partir en fumée le paquet de clopes de l’édition originale.

La censure des vinyles et autres anecdotes dans  le livre:

In Vinyle Veritas – Éloquence et désaveu du Cover Art

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