Festival End of the Road 2023 – Ambiance

Comment décrire le festival End of the Road

D’abord c’est un petit festival, avec une capacité de 14.000 personnes, 5 scènes, ambiance très familiale et trans générationnelle, les concerts ont lieu de midi à 2h du matin, la programmation est très éclectique, même si elle est très orientée vers la musique indé (folk et rock). Cette année les têtes d’affiches était King Gizzard & the Lizard Wizard, Lee Fields, Future Islands et Fatoumata Diawara… 

Le jeudi, on commence par un sentiment d’inquiétude : le ciel est d’un gris sombre et plat, le sol est couvert de boue et semble vouloir s’embourber de plus en plus. Mais la pluie ne vient jamais vraiment. Le groupe alt-rock de Chicago Wilco, tête d’affiche de la première soirée, remonte le moral des troupes avec une sélection de chansons tirées de la plupart de leurs 12 albums studio.

Le festival propose un nombre admirable de concerts secrets, notamment celui de Wet Leg, qui, le samedi, interprète ses tubes tels que Chaise Lounge et Wet Dream.

Le set de Future Islands, en tête d’affiche du samedi, est un véritable coup de poing. La pop synthétique du groupe, régulière mais scintillante, sert de toile de fond à Samuel T Herring pour explorer sa vaste palette vocale, qui passe de la soul apaisante au grognement métallique guttural, tout en glissant sur la scène comme s’il glissait sur de la glace.

Le costume vert étincelant de Lee Fields brille sous le soleil du dimanche après-midi, tandis qu’il joue une soul passionnée et émouvante dans un style attachant de showman de la vieille école, avec sa voix brûlante aussi magnétique que ses pas de danse virevoltants.

Fatoumata Diawara est une excellente ambassadrice de la musique d’Afrique de l’Ouest sous toutes ses formes. Highlife, afrobeat, blues du désert… Elle et son formidable groupe peut tout faire, et ce dans une variété de coiffures extravagantes. Elle est solaire et magnitique et son set est un pur bonheur.

King Gizzard & the Lizard Wizard clôturent la scène principale avec un set saisissant de métal, de prog et de psychédélisme. Les Gizz sont aujourd’hui un véritable phénomène, qui a fait découvrir à toute une nouvelle génération les joies du rock psychédélique. S’il y a encore un soupçon de bizarrerie à leur sujet, il est instantanément dissipé par une stupéfiante salve de prog-funk brillante. Ces garçons savent vraiment jouer, il y a parfois un supplément d’âme inattendu, en particulier lorsque l’arme secrète du groupe, le claviériste Ambrose Kenny-Smith, libère son croon bluesy. Et puis, Time to get heavy !, le récent hommage au thrash metal Gila Monster déclenche un véritable pandémonium. 

La mission du groupe, jouer une musique intense et lourde, mais sans aucune agressivité, seulement de la joie et de l’amour à l’état pur. Comme presque tout ce qui se passe dans cet incroyable festival, c’est une expérience authentiquement vivifiante.

Étant donné que de nombreux autres festivals tentent d’attirer de grands noms et de les remplacer par des numéros de remplissage, il est rafraîchissant de découvrir une programmation réfléchie et soigneusement sélectionnée.

Le site officiel : Cliquer ici
Photos : © Fabien Maigrat
Lieu : Larmer Tree Gardens (Dorset, Royaume-Uni) | du 31/08 au 03/09/2023

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *