Mungo Jerry – In the Summertime

Coiffure afro, rouflaquettes impressionnantes, dents du bonheur, c’est le look Ray Dorset, chanteur et guitariste d’un groupe connu sous le nom de The Good Earth. En 1968, Ray se consacre à la musique en dilettante et travaille chez TIMEX à Londres où il vit. C’est probablement à cause de perspectives professionnelles peu réjouissantes et pour des raisons de morosité climatique qu’il se met à composer. L’un des ses amis, Barry Murray, alors producteur chez Pye Records, lui offre la possibilité de signer avec la maison de disques. La formation change de nom pour adopter celui de Mungo Jerry en référence à Mungojerrie, l’un des personnages du livre de TS Eliot: Old Possum’s Book of Practical Cats. Un premier single est enregistré. In the Summertime sort en mai 1970, juste après une apparition du groupe au Newcastle Hollywood Festival dans le Staffordshire, sur la même affiche (certes tout en bas) que Grateful Dead, Black Sabbath, Free et Traffic. Excusez du peu! Succès immédiat principalement dû au fait que la jeunesse reçoit les paroles en tant qu’hymne au soleil, à l’insouciance et à la liberté.
En été, tu peux t’étirer et toucher le ciel. Quand il fait beau tu penses aux filles. Boire un verre, se balader. Sors et pars à la rencontre. Si ton père est riche, invite la au restaurant. S’il n’a pas les moyens, improvise. Prends la route et file à 160 ou plus. Au coucher du soleil tu pourras prendre du bon temps sur une aire de repos. Viens avec nous. Nous ne sommes ni tristes, ni sales, ni méchants. Nous aimons tout le monde mais nous faisons ce qui nous plait. Quand il fait beau on part pêcher ou se baigner. Nous sommes toujours heureux, la vie est faite pour être vécue. Ouais, telle est notre philosophie, chante la avec nous! Quand vient l’hiver, il est temps de faire la fête. Amène une bouteille, invite tes amis, porte des vêtements clairs car l’été reviendra. Alors nous chanterons à nouveau, nous irons flâner, nous promener en ville et peut-être que nous y resterons ″.
Retentissement étonnant pour ce titre qui, de l’Afrique du Sud à la Suisse, figure immédiatement en première place de tous les hit parades et deviendra – avec 30 millions d’exemplaires écoulés – le troisième single le plus vendu au monde, derrière White Christmas de Bing Crosby et Candle in the Wind de Sir Elton John. In the Summertime est à mille lieues des standards musicaux du début des seventies. Le temps d’un été, Mungo Jerry parvient pourtant à remettre à la mode le skiffle avec banjo, washboard, jug et piano ragtime. D’autres réussites comme Baby Jump ou Lady Rose suivront, en Grande Bretagne notamment, mais jamais avec une telle ampleur. Le quatuor d’origine éclatera peu après la sortie du premier LP pour réapparaitre en 1973 avec un nouveau line up, toujours emmené par Ray Dorset qui se fendra d’un nouveau tube: Alright Alright Alright, une adaptation du Et moi, et moi, et moi de Jacques Dutronc. Une fois n’est pas coutume.

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Patrick BETAILLE, avril 2023

 

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