Steam – Na na, Hey hey, Kiss him Goodbye

Au début des années soixante, les musiciens des Glenwoods – un groupe de doo-wop du Connecticut – gravent un shuffle intitulé Kiss Him Goodbye qui fait un flop. Séparation en 1969 suite au départ pour New York de deux des membres de la formation. Là-bas, Paul Leka en tant que pianiste et producteur, Gary DeCarlo en tant que composteur-musicien-interprète, entrent en studio et enregistrent 4 titres. Mercury Records est aux anges et souhaite concrétiser la démarche en publiant l’ensemble en face A de singles distinct. Se pose alors la question de savoir que mettre en Face B du premier single. Leka et DeCarlo ressuscitent l’ancienne chanson des Glenwoods.

En l’état, Na Na Hey Hey Kiss Him Goodbye est trop court, à peine plus de 1’30; décision est prise d’ajouter un refrain et un long break de percussions pour atteindre la norme des 3’45. Leka raconte: Alors que cherchant des paroles, j’étais au piano en marmonnant ″Na, na, na, na, na, na, na, na″,  Gary est arrivé et a ajouté ″Hey Hey″. Balèze hein? Lorsque la maison de disques entend le résultat enregistré en une seule cession, elle décide de la publication du titre en tant que Face A. Dans un premier temps les musiciens refusent. Un compromis voit le jour et Mercury propose d’éditer la chanson via sa filiale Fontana. Ne voulant voir apparaître aucun nom, le trio accepte toutefois qu’elle sorte sous le nom fictif de Steam (pour se rendre au studio il fallait passer à proximité d’un regard projetant de la vapeur provenant du métro… Intéressant hein?).

Quant aux paroles, elles racontent l’histoire d’un mec qui essaie de convaincre la fille dont il est amoureux de quitter son copain du moment pour venir le rejoindre: … Il ne t’aimera jamais comme je t’aime. Si c’était le cas tu ne pleurais pas. Il n’est jamais à tes côtés pour te réconforter et te remonter le moral. Vas-y, embrasse-le et dis lui au revoir…″. Êh Bêh, c’est chaud là!
Na Na Hey Hey Kiss Him Goodbye sort en novembre 1969, passe deux semaines à la première place du Billboard Hot 100 aux Etats-Unis et devient un hit mondial qui se soldera par le statut de multi-platine grâce à plus de 2 millions d’exemplaires vendus. Steam n’a jamais connu d’autres succès mais, en 1977, la chanson est joué lors d’un match à domicile des White Sox de Chicago pour narguer l’équipe adverse et adoptée dans la foulée pour devenir l’hymne officiel de l’équipe de baseball. C’est fou ça non? Chantée également lors de rassemblements pour provoquer les responsables politiques, la ritournelle sera reprise en 1970 par The Supremes, en 1983 par Bananarama et fera partie de la liste des 164 chansons temporairement interdites de diffusion après les attentats du 11 septembre 2001. Va comprendre toi! 

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