Rainbow & Fin Costello – Long Live Rock’N’Roll

Sorti en avril 1978, le troisième album studio de Rainbow sera le dernier avec Ronnie James Dio au chant. En effet, ce dernier quittera peu après le groupe de Ritchie Blackmore pour aller remplacer Ozzy Osbourne au sein de Black Sabbath. Long Live Rock’N’Roll! L’intention est là et clairement exprimée sur l’intérieur de la pochette. Plan large sur un public dont les premiers rangs brandissent une banderole au slogan pour le moins évocateur. Sauf que!.. Et c’est Fin Costello, photographe & designer de son état, qui raconte l’histoire de ce cliché.

J’étais chez Oyster Records à New York, et je travaillais sur le cover art pour la pochette de Long Live Rock’n’roll dont le titre prévu au départ était: Kill The King. À partir de cette idée j’ai donc élaboré un concept autour d’un squelette engoncé dans une armure de roi et gisant dans les hautes herbes, avec la pochette de Rising redessinée sur un bouclier posé à ses côtés. J’ai présenté la maquette à Polydor. J’avais également proposé une photo prise lors d’un concert de Rush afin d’appuyer le slogan publicitaire que nous pourrions exploiter. Après la sortie du disque en question je me suis rendu à une prestation de Rush avec l’intention de savoir ce qu’ils pensaient de mon idée d’avoir utilisé cette prise de vue. La leur en somme. Accueil glacial et fin de non recevoir. Et pour cause! la maison de disques n’avait pas retenu mon projet pour le recto de la pochette. Je le savais, j’en avais été informé. Ce que j’ignorais c’est ce qu’ils avaient fait avec la photo de la manchette intérieure. Le cliché original a été retourné, recadré et retouché. Un roadie du premier plan a été gommé, dans le public, les tee shirts arborant le logo de Rush ont été effacés et, sur la banderole, un message de bienvenue au groupe canadien a été remplacé par le fameux ″Long Live Rock’n’Roll″. Mis devant le fait accompli j’étais sur le cul, anéanti par le comportement de Polydor et bien évidemment incapable de faire quoi que ce soit. C’était trop tard! Il m’a fallu des années pour regagner la confiance de Rush.

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In Vinyle Veritas – Éloquence et désaveu du Cover Art

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