Rival Sons – Darkfighter

Avec des mélodies imparables, des déluges soniques et une authenticité à toute épreuve, il y a comme une fulgurance chez Rival Sons. Darkfighter, le dernier album des californiens a des allures de classique qui, à une époque, aurait pu concurrencer In Rock de Deep Purple ou Toys In The Attic d’Aerosmith. Pas d‘autotune, pas de métronome, pas de bidouillages post prod. C’est du pur jus heavy rock estampillé high energy mais pas que. Huit titres, 40 minutes jouissives sans esbroufe, des riffs lourds, du fuzz et quelques incursions acoustiques qui prouvent que les gars de Long Beach en ont encore sous le coude et qu’ils sont capables de renvoyer la concurrence jouer dans le bac à sable. Jay Buchanan offre des performance vocales de possédé en poussant sa tessiture au delà de ce à quoi il nous avait habitué. Les guitares de Scott Holiday malmènent le papier peint pendant que la basse de Dave Beste louvoie adroitement au milieu des tirs croisés cadencés par le jeu d’un Mike Miley qui pourrait prétendre à la digne succession de John Bonham. Bref, ça pulse velu, sans jamais tomber dans la caricature. Tout sonne vrai, même quand le répertoire flirte de façon éhontée avec la soul ou le shuffle bluesy. Je l’affirme haut et fort: ces frères rivaux méritent beaucoup plus d’attention que celle dont ils disposent actuellement et ils sont dignes d’intégrer les troupes d’élite du rock actuel. Quant à Darkfighter, il devrait devenir l’apanage des grands groupes qui enchantent les rockers depuis l’envol d’un certain dirigeable.

Patrick BETAILLE,  juillet 2023. Cliquez ici pour retrouver tous les articles: Black Bonnie!

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