Alice Cooper – Detroit Stories

Soyons clairs! La première chose à faire en abordant le vingt-septième album de Vincent Damon Furnier c’est de passer outre cette pochette qui n’a de cover art que le nom. Bref! À 73 ans et 52 ans après Pretties for You, son premier album, Alice Cooper revient avec ce Detroit Stories annonciateur d’un retour aux sources sincère et efficace. Aux oubliettes le métal clinquant et les errances granguignolesques! Il y a déjà longtemps que Mr Nice Guy n’a plus 18 ans mais il revient en force avec un rock sans fioritures, comme au bon vieux temps de Love it to Death et de Killer. Pour remonter aux origines, la sorcière androgyne a convoqué le gratin d’une génération qui a écrit les plus belle pages de l’histoire d’une ville industrielle aujourd’hui au bord de l’anéantissement: Detroit-Michigan-USA. Sur cet album on retrouve ainsi les survivants du Alice Cooper Group original – Neal Smith, Michael Bruce, Dennis Dunaway – mais aussi des invités tels que Wayne Kramer de MC5, Mark Farner de Grand Funk Railroad, Steve Hunter et Johnny Badanjek, les musiciens des Detroit Wheels, le groupe formé en son temps par Mitch Rider. Joe Bonamassa fait aussi une apparition sur Rock & Roll, une reprise du classique du The Velvet Underground en ouverture des hostilités! Tout ce beau monde est supervisé et produit par Bob Ezrin qui réalise un mariage parfait entre voix éraillées, rythmiques efficaces, cuivres funky et guitares incisives sur les 15 pépites auxquelles le patron des Hollywood Vampire ne nous avait pas habitué depuis longtemps. Si avec Detroit Stories Alice Cooper joue sa dernière carte c’est tant mieux car là, il (elle?) vient d’abattre un putain d’atout. Vous avez bien l’bonjour de ma sœur Anne!

Patrick BETAILLE, mars 2021. Cliquez ici pour retrouver tous les articles: Black Bonnie!

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