[La Reprise du Jeudi] 13 versions de The Cure

Pas d’actualité brulante pour The Cure, mais ça pourrait évoluer. Courant septembre, Robert Smith déclarait qu’une nouvelle galette du groupe était prête, ainsi qu’un projet solo. Le tout enregistré durant le confinement, sans date de sortie précise pour l’instant. Pour patienter, voici une playlist de 13 versions de singles du groupe.

Depuis ses débuts au crépuscule des années  70, The Cure a marqué plusieurs générations d’artistes venant d’horizons les plus variées. C’est bien ce qui est le plus marquant quand on dresse une liste des reprises du groupe, il y en beaucoup, elles sont de qualité et signées d’artistes allant du folk le plus délicat aux métallurgistes les plus extrêmes. En voici donc 13, un clic sur l’icone à haut à droite pour voir la liste.

 

 

Côté folk, on retrouve Yo la Tengo et Mariee Sioux. Les piliers de la scène indé US depuis 3 décennies reprennent Friday I’m in Love, la batteuse Georgia Hubley passe au micro et provoque une apocalypse dans un clip où des cœurs s’abattent sur la Terre tels des météorites. Un deuxième titre en « Love », Lovesong par la chanteuse aux origines amérindiennes, toujours aussi douce et délicate dans son interprétation. Ce titre est issu d’un tribute aux Cure : Perfect As Cats. C’est le premier et dernier titre issu de ce genre de compil dans cette sélection. Sinon ça serait trop facile.

Si on revient aux débuts de The Cure et leurs ambiances plutôt gothiques, on pense immédiatement au titre A Forest. En voici deux versions, une par Bat For Lashes. Derrière ce pseudo, la synthé-pop de Natasha Khan, toujours à l’aise dans ce genre d’atmosphère. Et puis une autre par les Black Metalleux de Behemoth, pour une cérémonie sataniste à l’orée d’un bois polonais qui s’y prête bien. Toujours dans cette période, les italiens de Painkillers enregistrent une reprise de Charlotte Sometimes en apesanteur, un groupe dont on ne sait malheureusement pas grand chose. On a déjà parlé de Pornography par Jessica 93 ici, le revoici toujours aussi électrique et désenchanté.

Pour le hit Boy don’t Cry, on file vers Hollywood pour deux versions et deux ambiances diamétralement opposées. Scarlett Johansson chante sur une orchestration raffinée et flottante, sa voix pas parfaite a un grain particulier dans les graves, l’ensemble est réussi et un rien envoutant. Miley Cyrus continue elle sa transformation. Interprète caméléon, elle est ici à la limite du hard rock à l’ancienne avec une voix et un look digne de Bonnie Tyler. Un tantinet vulgaire, mais ça lui va bien. Sur la scène du mythique Whiskey A-Go-Go sur le Sunset boulevard, elle participe à une opération pour sauver les salles indépendantes de Los Angeles. Etonnant !

Ensuite, nous avons une double reprise de Just like Heaven par deux amateurs de musiques gentiment bruyantes. D’abord du pur Dinosaur Jr, un brin pop et mélodique, un brin cracra et saturé, 100% LoFi. Les Ringo Deathstarr sont moins connus mais ont un nom marrant, ils font plus dans le shoegaze mais finalement pas si différent de leurs voisins du Jurassique. Et puis voici Mark Lanegan accompagné par The Separate pour une reprise de Close to Me. La voix rauque de celui qui a toujours l’air de mauvais poil se fait presque fragile sur un tapis de violons classiques qui vont et qui viennent. The Editors viennent pour Lullaby, plus sévère, moins rêveur que l’original, mais toujours avec ce petit côté oppressant. 

Pour finir, The Deftones, étiquetés Nu-Metal à leur début, n’ont jamais caché leur amour pour The Cure et joue régulièrement If Only We Could Sleep Tonight. Une admiration qui semblent réciproque, puisque Robert Smith a récemment remixé un titre des californiens.

Il est évident que cette sélection n’est pas exhaustive, mais elle semble déjà pas mal.

 

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