[Le Son du moment] White Denim / Second Dimension

White Denim, l’un des groupes de rock les plus dynamiques de ce millénaire, ouvre un nouveau chapitre avec son douzième album studio, judicieusement intitulé 12, qui sortira le 6 décembre via Bella Union. Après le premier single de l’album Light On, White Denim partage aujourd’hui une vidéo amusante pour le nouveau single ensoleillé et optimiste Second Dimension, réalisée par O’Connor Hartnett.

Il a toujours été difficile de suivre le rythme du groupe de James Petralli, depuis qu’il a explosé à Austin, Texas, en 2008 avec des bangers post-punk hyper-cinétiques comme Shake Shake Shake et I Start To Run. Il y avait une délicieuse romance dans le mode opératoire du trio original, qui élaborait des sons intrépides dans une caravane spartiate des années 1940, garée dans un bois à l’extérieur de la ville. Petralli s’est dûment lancé dans une course à travers des formations changeantes et des nuances kaléidoscopiques de soul, de jazz et de rock sudiste, toujours avec une sensation d’authenticité dans l’instant.

Comme pour beaucoup de musiciens, la pandémie a contraint Petralli à repenser radicalement sa vie et son processus créatif. Pour le douzième album de White Denim, il a déménagé avec sa famille à Los Angeles et il s’est plongé dans la science de l’assemblage numérique des morceaux, avec la contribution de musiciens qu’il n’a parfois même jamais rencontrés. Le résultat sur 12 est complexe, high-tech et tourné vers l’avenir, tout en restant fidèle à l’ambition de la quête, au swing roots et à l’art de la mélodie que nous avons appris à aimer dans la musique de Petralli.

Si 12 est le son palpitant de Petralli quittant sa zone de confort low-tech, il documente également une période turbulente et parfois douloureuse pour sa famille. De retour à Austin, lui et sa compagne Elaine s’occupaient du père de cette dernière, qui est décédé au printemps 2021, et une fois qu’ils ont déménagé à Los Angeles, c’est à James qu’il est revenu de faire l’école à la maison à ses enfants. Ses paroles sont sa réponse à certaines de ces choses difficiles, mais réfractées à travers le prisme du verre à moitié plein de la vision du monde de Petralli.

Comme toujours, Petralli s’inspire, sinon de techniques spécifiques, de toute l’histoire de la musique populaire. Pour ce projet, le chef-d’œuvre avant-pop de Scritti Politti de 1985, Cupid & Psyche, a été une influence pour sa texture sonore dense et détaillée, mais Petralli dit qu’il a également regardé des videos YouTube de Lee Scratch Perry et Dennis Bovell en train de le doubler à la volée. Pour ce qui est de l’écriture proprement dite, James s’est inspiré de Nick Lowe, Jonathan Richman, Doug Sahm et Joe Jackson, ces types qui font de la musique très énergique et intentionnelle, sophistiquée mais aussi désireux de s’amuser.

En s’ouvrant à différentes méthodes de composition et de production sur 12, James Petralli a réussi à rajeunir White Denim, tout en gardant la continuité au cœur de l’album.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *