[Le Son du moment] Aoife Nessa Frances / Fantasy
L’auteure-compositrice-interprète Aoife Nessa Frances construit un paysage luxuriant de psychopop sur son dernier single Fantasy. Ecrit alors qu’elle apprend à lire les cartes de Tarot, le titre est particulièrement de la carte de la Grande Prêtresse. Enregistré à l’origine pendant les sessions de son dernier album Protector, le morceau flotte sans effort, véhiculant une sérénité semblable à celle du petit matin, ancrée par sa voix profonde et les envoûtants éclats de harpe.
Pour ‘Fantasy’, je me suis inspirée de la carte de tarot de la Grande Prêtresse. J’apprenais à lire le tarot à cette époque et je passais du temps avec chaque carte pour m’imprégner de sa signification. La Grande Prêtresse représente une femme assise sur un trône, entre deux piliers, symbolisant son rôle de médiatrice entre les différents mondes. En m’inspirant de cette imagerie, j’ai écrit ‘Fantasy’ pour refléter son essence et son symbolisme. Elle incarne le pont entre deux mondes, reliant les domaines de l’intuition et de l’esprit conscient. Chaque texte est lié à elle et à son environnement: nager entre les piliers comme une forme de dualité, se tenir au seuil, garder les secrets du subconscient, l’obscurité et la lumière, la féminité et la masculinité. L’eau comme émotion, représentant les profondeurs de l’inconscient, apportant un sentiment de fluidité et d’adaptabilité, soulignant l’importance d’accepter le changement et de permettre aux émotions de circuler naturellement. Le fruit qui tombe, symbole du changement et de la transformation, la grenade des cartes, symbole de la sexualité et de la régénération. L’écriture de ‘Fantasy’ m’a emmenée sur le chemin de la découverte de soi, en me connectant à ma propre intuition. La harpe de Méabh McKenna, tout au long de la chanson, agit comme une rivière qui coule, une présence constante qui souligne le sens. Bien que ‘Fantasy’ ait été écrite pendant la même période que ‘Protector’, j’ai décidé de la séparer parce qu’elle occupe un espace unique pour moi.
Aoife Nessa Frances