Steppenwolf – Born to be Wild

Vers le milieu des années 60, John Kay chante au sein de The Sparrow, un groupe de blues-rock canadien managé par Stanton J. Freeman. Proposition est faite aux musiciens de se produire aux Etats-Unis. En 1967, Kay, Nick St. Nicholas le bassiste et le batteur Jerry Edmonton quittent la formation et partent pour San Francisco où ils fondent Steppenwolf. L’aventure peut commencer. Très vite, en janvier 1968, sort le premier album éponyme qui contient déjà des titres qui deviendront la meilleure des signatures musicales du moment: Sookie Sookie, The Pusher et surtout Born to be Wild. Ce dernier a été écrit par le guitariste Dennis Edmonton (le frère de Jerry) sous le nom de Mars Bonfire. Expliquant comment lui est venue l’idée, Bonfire raconte: ″ Je venais d’acheter ma première voiture et un jour que je me promenais sur Hollywood Boulevard, j’ai vu une affiche sur laquelle le slogan ″Born to Ride″ était illustré par une moto jaillissant de terre dans un torrent de lave. L’idée de la moto et de la liberté associée à la joie de posséder ma propre bagnole a alors fait son chemin ″. Le texte est aujourd’hui considéré comme étant à l’origine de l’appellation ″Heavy Metal″. En effet, le troisième couplet de la chanson parle de tonnerre métallique: ″Démarrer le moteur, partir sur la route en quête d’aventure, à la découverte des grands espaces… J’aime la fumée, le feu et le grondement dense du métal… Nous sommes des enfants de la terre, nés pour être libres et nous pouvons aller si loin. Jamais je ne voudrais mourir, je suis né pour être libre ″. À l’époque, Denis Hopper est en train de monter son film Easy Rider. Il souhaite que Crosby, Stills & Nash enregistrent la BO mais il y a un désaccord profond car – dixit le réalisateur – ces mecs qui roulent en limousine sont incapables de comprendre l’essence même de mon road movie. C’est là la raison pour laquelle la musique du film devient un assemblage composé par différents artistes. Une seule chanson est écrite spécialement pour la circonstance: Ballad of Easy Rider de Roger McGuinn. Belle opportunité pour Steppenwolf qui se retrouve un peu par hasard aux côtés de Jimi Hendrix, Electric Prunes, Roger McGuinn, The Byrds et Smith avec deux titres: The Pusher et le désormais incontournable Born to be Wild qui parait en juin 1968. C’est le troisième single du groupe mais c’est aussi celui qui obtient le plus grand succès – atteignant la deuxième place du Billboard Hot 100 américain – et se retrouve à la 129 ème place des 500 plus grandes chansons de tous les temps référencées par Rolling Stone Magazine. L’engouement du public pour ce titre prend d’énormes proportions après la sortie et le succès phénoménal en salle de Easy Rider. Devenu un véritable hymne à la gloire de la moto et le symbole de la contre-culture biker, Né Pour Être Libre se retrouve à l’honneur dans beaucoup de séries TV, de publicités, de films et fait l’objet d’un nombre impressionnant de reprises: Wilson Pickett, Blue Oyster Cult, Status Quo, The Cult, U2, Motörhead, Ozzy Osbourne, Joe Lynn Turner, Slayer, etc. Même Kim Wilde!

Le groupe de glam rock britannique Slade en a fait également une reprise avec laquelle il clôturait tous ses concerts. Pour preuve l’étonnamment fougueux Slade Alive! paru en 1972.

En 2004, Paris Hilton demande l’autorisation d’utiliser la chanson dans le cadre de son émission de télé-réalité: The Simple Life. Refus catégorique de la part de John Kay: ″ Même un rocker ne s’abaisserait jamais à accepter pareille chose! ″. C’est dit et bien dit. Faut quand même pas déconner hein?!

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Patrick BETAILLE,  mars 2023. Cliquez ici pour retrouver tous les articles: Black Bonnie!

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