Patti Smith – Kursaal (San Sebastien) – 28/09/2022

Un monument américain, au faciès d’un grand chef indien paré d’une longue chevelure telle une coiffe, apparaît dans l’ombre du Kursaal. Une voix rocailleuse au timbre indétrônable, l’allure sûre et nonchalante, Patti Smith entre en scène. Les musiciens à la fois discrets et précieux lui laissent le champ de l’improvisation.

Sur les traces d’Arthur Rimbaud et d’Antonin Artaud, l’artiste compose. Elle site William S. Borroughs et récite même un poème d’Allen Ginsberg. Patti Smith nous confie enfin des compositions plus intimes interprétés avec Jackson, son fils, à la guitare , en hommage à son mari Fred Sonic Smith.

Son inimitable voix sonne l’hymne Dancing barefoot, nous transportant au cœur des seventies; l’égérie du folk rock aux accents punk new yorkais nous embarque dans une expérience tant musicale que spirituelle.

Lors d’une courte pause de la chanteuse, Tony Sheridan, le bassiste, entonne avant de reprendre avec le reste du groupe, le célèbre Walk on the Wild Side de Lou Reed. Bob Dylan sera ici aussi représenté. Enfin, pour honorer la terre mère, Patti Smith se lance, après citation, dans une version inédite de After the Gold Rush de Neil Young.

Dans cette somptueuse salle du Kursaal à Donostia (San Sebastian), le public conquis se dresse enfin pour un magistral Gloria.

Afin d’honorer l’idole et ces deux heures de spectacle, les deux rappels sont unanimes, dont un « people have the power », porté très haut par les fans en délire.

Textes et photos : Patrice Rolle

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