[La Reprise du Jeudi] Search and Destroy
Florence and the Machine vient de sortir une édition « Deluxe » de son dernier album Dance Fever dans laquelle on trouve une reprise de Search and Destroy des Stooges. Il s’agit d’une version acoustique mais nerveuse, portée par la voix puissante et sensuelle de Florence Welsh, dans laquelle on retrouve tout de même un partie de la force d’attraction dévastatrice de l’original.
« I’m a street walking cheetah with a heart full of napalm, I’m a runaway son of the nuclear A-bomb » … Iggy Pop est un danger public, une bombe à retardement dotée d’une mèche courte, enfantée par un pays en guerre depuis plusieurs décennies. En 1973, The Stooges sont devenus Iggy and the Stooges, le magma sonore des deux premiers albums s’est fluidifié. Celui que l’on surnomme l’iguane a quelque chose de félin, prédateur véloce. Le titre Search and Destroy est issu de l’album Raw Power qui marque le début d’une longue collaboration avec David Bowie à la production.
Puisqu’on est entre deux weekends du Hellfest et que Ministry était à l’affiche du premier, on ne va pas passer sous silence leur reprise de Search and Destroy parue l’an passé. Ministry est un pionnier du rock dit industriel, un rock dont les sonorités doivent plus aux chaînes d’assemblage de Detroit qu’au blues du delta. Leur leader Al Jourguensen a autant de piercing sur le visage que d’années d’activité, il est revenu de toutes les addictions et chante le titre de sa voix rauque. C’est une version ultra-puissante mais sans nerf, la bombe ambulante tient plus du rouleau compresseur et ses marteaux piqueurs. L’avantage est qu’on l’entend arriver de loin.