Feràmia / The Beast is Coming

La bête sauvage Feràmia a poussé ses premiers mugissements en 2016 à Toulouse, où elle s’est dressée sur ses cinq pattes faites d’une basse, d’une batterie, d’un saxophone, d’une trompette, et d’une voix.

Quelque part entre the Doors et the Comet Is Coming, la transe-rock bestiale de Feràmia met une rythmique obsessive et obsédée au service d’un chant incantatoire qui tient les corps en haleine, et vient nous raconter ses histoires d’amour ratées, ses angoisses chimériques et sa colère refoulée. Les cris de la créature se répètent et résonnent alors jusqu’au vertige, puis se métamorphosent, d’une mélodie plaintive au paroxysme d’un riff acéré.

Feràmia chante en occitan. Mais pas plus qu’un groupe ayant choisi l’anglais comme voie d’expression ne se fait automatiquement ambassadeur de cette langue, Feràmia ne s’engage dans une quelconque défense d’une patrimoine menacé. L’occitan est traité comme un «déjà là» : ce qui intéresse la bête, c’est la prosodie de la langue et l’univers mental qu’elle porte, et notamment son bestiaire fantastique. 
Celui-ci est ainsi traité comme un répertoire d’images intemporelles de peur et d’espoir, qui peuvent trouver résonance dans le corps de l’esprit de chaque auditeur.

Feràmia publie un deuxième EP en novembre 2021, The Beast is Coming.

A découvrir en live ci-dessus… ou ici si vous voulez poursuivre l’expérience.

Louis Pezet : Chant
Hugo Collin : Saxophones ténor et soprano
Ludovic Schmidt : Trompette, Bugle et Mellophone
Antoine Ferris : Basse
Simon Flouret : Batterie

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