[La Reprise du Jeudi] Jumping Jack Flash des Indes

A la fin des années 60’s, les idoles du rock flottent en plein psychédélisme et entre deux prises hallucinogènes, ils partent en quête spirituelles. Cela les mènera en Indes à la recherche de gourous, on verra notamment les Beatles avec le Maharishi Mahesh Yogi. Dans ce mouvement, la famille Shankar a fait le chemin inverse. Ravi Shankar, grand maitre du Sitar est vénéré en occident et se produira à Woodstock entre Jimmy Hendrix et les Who. Dans sa valise, son neveu Ananda Shankar va matérialiser le pont entre les deux cultures.

Son premier album paru en 1970 contient une reprise cosmique du Jumping Jack Flash des Rolling Stones. Les premières notes semblent fidèles à l’original, mais vite des claviers et le sitar viennent l’élever, les voix féminines sont trainantes et aériennes, c’est étonnant de modernisme. On dirait presque une production électro-pop de la French Touch.

 

Pour le plaisir, on se fait l’original, un des morceaux les plus directs sorti en 1968, c’est un retour à l’essentiel après le trip Their Satanic Majesties Request. Selon les sources, Jumping Jack Flash parlerait du raffut au petit matin du jardinier de Keith Richards alors que son patron avait mal au crane, ou alors il y aurait de fortes allusions aux drogues dures. Bref, c’est un classique reprit des milliers de fois, par des groupes obscurs et des légendes, d’Aretha Franklin à Motorhead, mais la version la plus intéressante est de loin celle de Ananda Shankar.

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