[Le Son du moment] Sélénite / Sandboxes
Mathieu Tamisier, également connu sous le nom de Sélénite, a profondément touché le cœur du public dans sa France natale et rayonne désormais à travers le monde. Au cours des dernières années, il a arpenté la scène à maintes reprises, se produisant lors de près de 300 spectacles. Des performances notables comme le partage de la scène avec Feu! Chatterton au Zenith de Pau et le concert au Rock School Barbey de Bordeaux.
Son dernier single a reçu le soutien de Music Crowns, About To Blow, iGuitar, Plastic Mag, et bien d’autres.
Son mélange folk/rock/pop/indie inimitable dégage un charme unique. Son prochain album, Sandboxes, a été méticuleusement élaboré en seulement un mois, alors que Sélénite se retirait dans une cabane isolée du Sud-Ouest de la France. Là-bas, il a pu libérer son esprit créatif en composant des sons enchanteurs. Le résultat est un son intime, accompagné d’une voix puissante et d’une vulnérabilité douce, orné de poésie soyeuse et de délicates mélodies de guitare.
Sélénite, c’est une cabane cachée quelque part. Elle est entourée par la forêt, les montagnes, une nature qui sait se faire rassurante, enveloppante, effrayante parfois. C’est un refuge, mais aussi un écrin pour enfermer des secrets.
Ce lieu métaphorique qu’on a en chacun de nous, Mathieu Tamisier y est longtemps resté enfermé avant d’en ouvrir les portes avec le projet Sélénite. Mû par un besoin viscéral de s’exprimer et de ressentir la musique, c’est d’abord comme batteur qu’il entame sa carrière de musicien. Il est alors fasciné par l’énergie que dégage les musiques extrêmes et multiplie les expériences en groupe. En parallèle, ses amitiés le mènent à la pratique de la guitare. Il commence à plaquer quelques accords, est chamboulé par l’écoute de Kid A de Radiohead puis la découverte du blues. La direction de Sélénite s’affine au fur et à mesure des concerts qu’il multiplie (plus de 250 à ce jour), seul sur scène. Il s’y dévoile, sans artifices. Sa voix évocatrice et profonde touche droit au cœur.
Après quelques sorties autoproduites, il s’enferme dans une cabane, une vraie cette fois, en pleine nature avec une quarantaine de morceaux. Seul face à sa musique, il écrème, ré-arrange, extrait la matière brute pour parvenir à un nouveau disque produit en autarcie totale. Sandboxes navigue ainsi entre folk intimiste, indie pop aux arrangements discrets et songwriting aux accents bruts d’honnêteté.
Ce nouvel album évoque la quête de soi et la relation à l’autre. Il traduit l’envie de renoncer aux injonctions de perfection pour embrasser une certaine fragilité, ce qui correspond à mon ressenti de la musique et celui que j’ai envie de transmettre explique ainsi Mathieu.
On retrouve dans le déroulé et les sonorités du disque quelque chose de la nature dans laquelle il a été enregistré, et en particulier un rapport à l’eau, thème central qui coule tout au long de ces nouveaux morceaux. Parmi les moments forts de ce disque, on citera ainsi Sandboxes qui entrelace voix et arpèges minimaux de guitare, avant de trouver une forme de lumière. Riverbed est une vision toute personnelle d’un rapport à la parentalité soutenu par une ligne vocale sur le fil. Blue Lakes confronte acoustique et électricité lumineuse quand Lettered Bruises est une preuve supplémentaire du talent de Mathieu pour écrire des accroches harmoniques aussi simples qu’entêtantes.
Sandboxes fait partie de ces disques intemporels qui traduisent en musique des sentiments universels au travers d’un prisme hautement personnel. Une porte vers l’intime ouverte avec chaleur par son auteur.