JAZZ EN OXYTONIE
Le site officiel Jazz In Marciac : Cliquez ici
Texte : © Franck Hercent : Cliquez ici
Photos : © Fatiha Berrak et © Thierry Dubuc : Cliquez ici, © Jean-Jacques Abadie : Cliquez ici
Lieu : Marciac, (FRANCE)
JAZZ IN MARCIAC a fait peau neuve. Comme un t’âme-t’âme d’âme… Après deux années catastrophiques pour la culture, après une période sans précédent de protocoles sanitaires, le public était déçu, JAZZ IN MARCIAC était plus qu’attendu. JIM est revenu. A-t-il vaincu ? Car, en jazz, plus qu’ailleurs, destinée sisyphéenne, rien n’est jamais gagné d’avance. Et beaucoup d’observateurs scrutaient avec interrogation cette nouvelle édition. Le festival allait-il pouvoir surmonter ce coup du sort sans précédent anéantissant toutes velléités tant du côté des spectateurs que du côté de tous les acteurs (« acteurs » étant ici à prendre dans son acception sociologique) bloqués net dans leur élan. Cercle infernal.
Sans conteste, nous pouvons répondre par l’affirmative si l’on en juge à l’aune de l’inévitable jauge… les inexorables mauvaises plumes pourront se focaliser sur la réduction de la durée du festival ou sur une fréquentation un peu moindre durant la journée… mais nous nous axerons plutôt sur l’offre qualitative proposée. A n’en pas douter la programmation de cette année a offert l’une de ses plus belles affiches. Une réduction de la voilure mais toujours le cap sur l’infini… Et les auditeurs en quête d’audace auront trouvé une diversité et une multiplicité somme toute pléthoriques. La locomotive JAZZ IN MARCIAC était à quai pour emmener les spectateurs en voyage dans la galaxie jazz. Et le public était au rendez-vous tous les soirs. Il s’agit donc bien d’une résiliente victoire. Le bastide gasconne a montré une nouvelle fois qu’elle pouvait être une oasis de swing dans un désert de bruit.
Transmission. Programmation diversifiée. Toujours une décennie minimum d’avance ; vitrine mondiale des nouvelles création jazz. Métissages des rythmes ; Mariage des rimes. Des écritures. Pour parler un seul langage : celui du jazz. Musique « générative » comme peut l’être la grammaire. J’emprunte ce concept à l’un de mes maîtres : Noam Chomsky. Car le jazz, en tant que langage, procède de cette création infinie de phrases dans une langue au moyen d’un ensemble fini de règles. Quadrature du cercle. Poésie sur partition ! Face à l’étroitesse du réel, le jazz invente de nouvelles phrases, de nouveaux rythmes, des néologismes, etc, etc… Création ; transmission. Puisque ceci est une page blanche, pourquoi ne pas y écrire un mot…
Exemple de diction médiévale de l’alexandrin :
(Les chiffres correspondent aux nombres de syllabes, à la courbe mélodique de la prosodie)
Bromance
C’est une évidence de le dire mais le public est connaisseur et ses soulèvements lors des concerts en sont les meilleurs témoignages. Mélanges de styles avec une ouverture « classique » en chansons par Dominique Fils-Aimé puis de la pianiste canadienne Diana Krall, et Samara Joy à l’Astrada, pour des soirées ponctuées d’irrépressibles riffs… De guitares, entre autres, avec New Power Génération célébrant son petit Prince… Nile Rodgers ( « sympathique gourou » que l’on ne présente plus ni ses collaborations : Daft Punk, Madonna, David Bowie, Mick Jagger…). Le jazz est une suite de rencontres fraternels, entre frères, entre brothers ou sisters : une bromance. Je serais tenté de dire que c’est même à cela qu’on le reconnaît… ou bien que l’on reconnaît la philosophie jazz. On pourrait ainsi écrire l’histoire du jazz à partir de ce concept princeps… de Quincy Jones à Ray Charles, de Carlos Santana à Herbie Hancock, de Ricardo Del Fra à Chet, d’Emile Parisien à Vincent Peirani, de Claude Nougaro à Bernard Lubat, de Django et Grappelli, d’Archie Shepp à John Coltrane, de Miles Davis à Marcus Miller…
De Jeff Beck à Johnny Depp, avec cette incursion, cette année, du comédien hollywoodien dans l’univers jazz. Le jazz étant une musique miscible dans le cinéma… La famille Marsalis en est un exemple patent. Ou Jamie Cullum, en outre, qui fit un show survolté au piano, ou plutôt sur, dans ou en sautant par-dessus son piano…
So tenderly
Your story is
Nothing more
Than what you see or
What you’ve done
Or will become
Standing strong
Do you belong
In your skin
Just wondering
Bête de scène ; bête de swing ; semant des graines qui éclosent en grandiose feu d’armistice… mais en bon pompier pyromane termina son show d’un souffle – d’un seul. En soufflant sur son micro, non pas tant pour signifier l’extinction des feux, mais pour que le chaud chant-show se propage mieux : « Keep swinging ! » lança t-il juste avant le dernier son-souffle. Pfffff….. Je dirais même que cela pourrait constituer une autre définition du jazz. Le feu en vaut la chandelle. C’est bien connu :
Dans nos gorges, mille granges,
Remplies du meilleur fourrage
N’attendent que le feu des anges
Pour monter vers les nuages !
D’ailleurs, le festival de Cannes remit ainsi cette année la palme d’honneur à Forest Whitaker qui s’envola comme la chouette de Minerve, autour de minuit, il y a quelque 34 ans sur les ailes éternelles du Bird. « Il est de tradition pour le Festival de Cannes d’honorer ceux qui ont fait son histoire et Forest Whitaker en fait partie », ajouta Pierre Lescure, Président du Festival de Cannes. « Il est ce jeune acteur que Clint Eastwood fit découvrir dans Bird et cet homme qui élargit sa vision du monde pour l’offrir à ceux qui souffrent et à ceux qui se battent. Tous les honneurs pourraient revenir à Forest Whitaker. Cette Palme d’or est le témoignage de la reconnaissance du monde du cinéma » déclara le président du festival. Quant à Vincent Lindon, il rappela que le cinéma, cette « arme d’émotions massive » permettait de réveiller les consciences et de bousculer les indifférences. En droite ligne d’un Vincent Lindon, remarquable par ailleurs dans « En guerre », montrant l’impasse d’une société réduite à un dialogue de sourd schizophrénique soumise à la logique libérale de l’égoïsme sans issue de la loi du marché… Sans poésie, plus de dialogue possible ? Est-ce une alerte ? Le 21° siècle sera-t-il poétique ou ne sera-t-il… que bien fade et tristement prévisible, en tous cas, jusqu’à présent !
Pendant que dans les rues
On se jette des pierres
Un jazzman, dans les nues,
Jette à tous vents des vers…
Blast au pays des airs et des lettres
Mais trêve de digressions ! Revenons à notre mentor ! Or donc, Marcus Miller donna des leçons de sons… et joua encore…. Après un premier concert détonnant d’un Chilly Gonzales jouant les trublions en savates douillettes et peignoir pour dynamiter la prosodie dans tous les styles (et signant de surcroît un livre salué par la presse spécialisée), le comparse et producteur du légendaire Miles Davis offrit une prestation dont lui seul en a le secret. Il est des musiciens qui jouent en eux, pour eux, très (trop ?) techniques et d’autres qui sortent d’eux-même… Qui vous happe d’un bop ! D’une quinte quantique ; d’une gamme qui dégomme. Il est des jazzmen qui jouent avec égo et d’autres avec égards…!!! Energie électrique allocentrée : Marcus Miller = mc2… Ne faisant qu’un avec un chapiteau suant, swinguant, transcendant les Beatles en soli célestes, chapiteau scandant « Come Together », picorant à son groove, new soul ici, néo-funk là… Rappelant au passage, là encore, la nécessité du respect des droits de l’Homme avec le titre Gorée. (Rappelons que le bassiste new-yorkais dès qu’il est dans un aéroport, par exemple, pratique et écoute des textes en français… « Si j’arrive à faire tout un concert en m’adressant au public uniquement en français « c’est un grand moment pour moi » » déclarait-il dans Bassiste magazine de juillet.
« Île mémoire », symbole universel, l’île de Gorée, située au large des côtes du Sénégal, a été du XVe au XIXe siècle le plus grand centre de commerce d’esclaves de la côte africaine. Tour à tour sous domination portugaise, néerlandaise, anglaise et française, son architecture est caractérisée par le contraste entre les sombres quartiers des esclaves et les élégantes maisons des marchands d’esclaves…
Des cordes pour briser les chaînes… Dans toutes les tonalités : avec Don Vappie,Cimafunk, Asaf Avidan, Avishai Cohen, James Blunt, Tom Ibarra, Manu Codjia, l’excellentissime poète (et peintre à ses heures) Keziah Jones… Dans la famille des instruments de musique à cordes citons Anthony Strong, Piano Forte, Christian Sands, Rhoda Scott et son Lady all stars avec notamment la chamanique Anne Pacéo. Avec, en point d’orgue, dans cette discipline fort difficile le concert attendu d’Herbie Hancock au piano. Toujours en quête de visions nouvelles, le jazzman « caméléon » confirmant que le « Jazz is not dead » nous a fait visiter les contrées sublimissimes de sa créativité fertile en passant par un Rockit (trop court… !!! avec Lionel Loueke à la guitare), un hommage à Wayne Shorter, un opéra joué par Terence Blanchard et des solos de batterie du talentueux Justin Tyson ponctués par les commentaires appuyés du maître : « You can feel his talent ! You can smell it… »
Serait-il un disciple
Du vieux chinois Lao
Tseu, cherchant dans ses périples
Le souffle du Dao
Connaisseur des philosophies orientales et de la sociologie, initiateur de l’International Jazz Day pour étayer l’enseignement de celui-ci, chercheur, inventeur, un pied dans la tradition éclectique, l’autre dans la modernité électrique, l’auteur de Watermelon man, de Canteloupe Island, de Seven steps to heaven, de Takin’ off, des BO des films « autour de minuit » et « Blow up », d’I Have a dream… Celui qui joua avec Miles Davis (quintet historique pour l’histoire de la musique), Freddie Hubard, Dexter Gordon, Stevie Wonder, Joe Zawinul, Jaco Pastorius, Ron Carter, Coleman Hawkins… Ambassadeur de bonne volonté à l’UNESCO pour la promotion du dialogue interculturel… « Nous sommes tous frères et soeurs » déclarait Herbie Hancock dans le Libération du 4 juillet en amont de sa 15 ème programmation au festival Jazz à Vienne. Toute la vie dans une phrase… Frères humains… Montaigne et La Boétie avant la lettre… Neurones miroirs… Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent, ce sont… Rien n’est plus commun que le nom, rien n’est plus rare que la chose… A bon entendeur…
Il a contrecarré
Les phraséologies
Par la sublimité
D’ ses morceaux de magie.
Un autre Blast est sans aucun doute celui qui nous est parvenue par l’effet de souffle créé par les ondes piano-actives d’Hiromi. Après avoir pris le risque d’un concert solo… (il faut admettre que peu pourraient relever la gageure…), la pianiste japonaise, en transe, ruisselante de ses efforts mélodiques qui s’extrayaient du fond de son être, s’en est acquittée avec une maestria toute mystérique ovationnée par le chapiteau. « Le beau est toujours bizarre » disait Baudelaire ; une autre définition du jazz : la goutte d’art qui fait déborder le jazz… Le « presque-rien » et « l’ineffable » pour employer la terminologie de Vladimir Jankélévitch. Elle a littéralement pulvérisé l’étendue des possibilités que lui offrait son clavier de Blackbird à Mr CC, de Gershwin à Spark. « L’étincelle » (Spark, du nom de l’album éponyme) s’est enflammée… Sans conteste, un des temps fort du festival.
Inaction poétique
Le jazz n’est pas dans les accords de même que la poésie n’est pas dans les vers. C’est une condition nécessaire mais non suffisante. Elle est dans la rime évidemment, dans ce fameux accent oxytonique, dans la non moins importante 6° syllabe, un véritable « repos » pour Ronsard, dans les notes, les allitérations, dans la lettre, le « e » que la poésie moderne utilise de manière « pneumatique » comme le dit Jacques Réda cité par J. Rougeaud (In « Action poétique » ; La versification, PUF). Cette mélodie qui tourne sur une ligne mélodique, c’est ça le jazz. Le vers vient de « versus » et de « vertere » c’est à dire « tourner ». Le « versus » a d’abord été le fait de tourner la charrue au bout du sillon, avant de désigner le sillon lui-même, puis la ligne d’écriture, et enfin le vers. C’est ainsi que le vers s’oppose à la prose, qui, elle, va « tout droit » (prorsum, d’où prosa oratio).
Pour ne rien dire ? Droit… dans le mur ? C’est une banalité de le dire. Ce n’est pas Mr Jourdain qui nous contredira… Jamais la palinodie de l’inaction prédatrice n’a été plus d’actualité. Décrite de longue date dans les livres CHAMAN et DON QUISHEPP, cette escalade montre qu’il ne s’est pas agi d’une simple ignorance mais d’un véritable déni. Qu’elle soit écologique, climatique, culturelle ou politique… Nous sommes en des temps de ruptures anthropologiques où rarement le renversement des valeurs et le nihilisme n’ont été aussi prégnants. Où les écrivains sont défiés ou insultés (Cf. Sylvie Germain). Où l’écrit de la création s’efface derrière l’écran de l’inaction des réseaux a-sociaux ou anti-sociaux déversant leurs torrents de ressentiment. A cela, faut-il opposer un véhément « anti-bullshit » comme le fait la sémiologue Elodie Mielczareck dans son dernier opus : Anti-bullshit, Post-vérité, nudge et story telling, quand les mots n’ont plus de sens (et comment y remédier) ? Il existe pourtant des lieux qui échappent à cette architecture globale – mots, images, symboles, musiques – qui façonnent les consciences au bullshit : ce sont la curiosité, l’art, l’humour et la poésie. Le philosophe Edgar Morin nous le rappelle : «Vivre de prose n’est que survivre. Vivre, c’est vivre poétiquement. »
Quand on pense à Rimbaud qui -au même âge (17 ans)- avait déjà écrit mieux qu’aucun universitaire ne le fera… Sans vendre le moindre exemplaire du reste. Que serait-il advenu de son oeuvre sans Verlaine, Demeny ou, entre autres, son professeur Georges Izambard ? Pour ceux qui s’intéressent à la littérature, à sa prosodie, à la voix, à la « musique émotionnelle des mots » selon l’excellente formulation de Juan David Nasio : Il y a tout chez Rimbaud. Ses quatrains valent toutes les bibliothèques du monde. Ils ont été écrits hier… pour demain.
Quand on pense, d’autre part, que l’on célèbre le 400 ° anniversaire de Jean de La Fontaine ou de Molière… Qu’une syllabe, qu’un groupe de mots mal placés, une discordance dans le vers pouvaient au XVIII° siècle causer une bataille d’Hernani entre classiques et modernes… Théophile Gauthier attribue même les causes de la célèbre bataille à cet effet de discordance musicale : « Ce mot rejeté sans façon à l’autre vers, cet enjambement audacieux, impertinent même, semblait un spadassin de profession, allant donner une pichenette sur le nez du classicisme pour le provoquer en duel ». Puis, le romantisme Hugolien fit swinguer la langue. En vrai jazzman confirme Jazz magazine.
Souffler n’est pas jouer. On ne souffle pas pour ne rien dire. Lacan l’a par trop admirablement démontré. Les jazzmen, ils en connaissent un bout ; Ils en connaissent un bop. Jazz est un autre. « Si le cuivre s’éveille clairon, il n’y a rien de sa faute. » écrivait le génialissime adolescent de Charleville-Mézières dans ses deux fameuses « lettres du voyant ».
Le jazz est une fable ; il fonctionne comme une métaphore. En voici une autre définition… Le jazz est le récit d’un peuple. Nom formé à partir du mot latin « Fabula« , lui-même dérivé du verbe « fari » , « parler », ce mot latin signifie d’abord « propos, paroles« , puis prend le sens d’ « histoires racontées ». Le jazz raconte, par des histoires, l’Histoire d’un peuple et sa conquête quichottesque pour les droits civiques et démocratiques.
Sans paroles, sans écrits, sans arts et sans airs comment s’inscrire dans la logique objective des structures qui est à la longue toujours plus forte, semble-t-il, que les principes intellectuels et moraux proclamés ? Imaginons un monde sans jazz, sans Jazz In Marciac. Le monde de la novlangue de la société du spectacle où 4 accords rebattus d’une reprise tournent en boucles symétriques sur un sample numérique derrière la voix d’une mignarde chanteuse caquettant des bluettes… Non, n’imaginons pas…!!! La réalité dépasse la fiction.
Agissons ! Mais stop ! N’en disons pas plus ! Prenons le texte de présentation du programme de JAZZ IN MARCIAC du Wynton Marsalis Septet. The democracy ! Suite… qui est, comme toujours, d’une limpidité harmonique.
Bon, je n’ diffère pas plus
Ce texte dynamite…
Je lève le blocus,
In extensax, je cite…
« Tout ceux – musiciens, journalistes, écrivains – qui sont confrontés à la question de la création dans le jazz ont établi le parallèle entre cette branche on ne peut plus vivante de la musique et l’idée de démocratie. Au-delà de la recherche d’une identité qui caractérise chaque musicien de jazz, il y a la dimension conversationnelle, l’échange spontané, la réalisation de l’individu à travers le collectif. Ces données essentielles servent de tremplin à la dernière œuvre ambitieuse de Wynton Marsalis, qui les confronte à la violence du monde réel : politique avec les derniers soubresauts de l’ère Trump, médico-sociale avec la pandémie, raciale avec le mouvement « Black Lives Matter »… C’est donc à une musique « à programme » que vous confie celui qui, au vrai, a toujours inscrit son travail de compositeur dans l’idée noble d’une préservation de la culture afro-américaine comme étoiles essentielles au drapeau états-uniens. À la lecture des titres donnés aux mouvements de cette suite, les messages sont explicites : Sloganize, Patronize, Révolutionize… sonnent à la fois comme une prise de conscience et comme un appel à résister à la « Trahison des Clers » (relire Julien Benda à ce sujet), à travers un puissant dopant musical : swing, blues, racines modernisées, ombres et lumières exacerbées… Bref, une métaphore de la démocratie qui rappelle que le jazz est aussi une manière de lutter contre la bêtise… »
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Une peinture (réalisée par Evilo) du « Saxodron » pour DON QUISHEPP, marmite ancestrale, soupe atomique, chaudron cosmique, bouillon de BOP, rythmes, métaphores, prosodies, poésies avec ici, entre autres, Arthur Rimbaud, Charlie Parker, Victor Hugo, Duke Ellington, Mc Coy Tyner, William Shakespeare, Malcom X, John Coltrane, Archie Shepp pour raconter l’histoire du jazz et la conquête quichottesque de la démocratie américaine.
Un texte magnifique, intelligent, documenté et même érudit.
Au détour de chaque phrase, les mots disent quelque chose en plus, autre chose que ce qu’ils disent. Cela s’appelle de la poésie…
J’étais à Marciac avant la première note. J’en suis reparti, rêveur et comblé, après le dernier accord. Ce texte m’a permis d’arpenter mes émotions et mes souvenirs de cette prodigieuse quinzaine.
Franck, un grand merci à toi.