[Reprise du Jeudi] Un troisième album de reprises pour Cat Power
On est des bons clients de Cat Power, il faut dire qu’elle a déjà sorti deux albums de reprises, The Covers Record en 2000, Jukebox en 2008 et qu’elle en sème aussi dans ses albums studios, rappelons nous de sa version de Stay de Rihanna en 2018. Le semaine dernière, elle était l’invitée du Late Show with James Corden sur CBS, et juste avant de monter sur la scène du Hollywood Bowl, elle y a annoncé la sortie imminente d’un troisième volume de reprises qui s’appellera tout simplement Covers. Puis, après avoir un peu blagué avec le présentateur, elle a interprété Bad Religion de Franck Ocean.
Ce dernier avait débarqué en 2012 avec un premier album Channel Orange que critiques avaient salué comme un must du Rn’B / Hip-Hop et c’était trouvé des fans bien au delà des amateurs du genre. Il avait aussi secoué les barrières en assumant sa bisexualité dans un milieu bien souvent homophobe. Bad Religion parle de la rencontre et d’un discussion avec un chauffeur de taxi qui l’avait invité à la prière pour soigner sa peine née d’un amour à sens unique. Mais le chanteur ne semble pas prêt à ce se mettre ainsi à genoux et se dit que l’amour peut être une bien mauvaise religion. Cat Power, alias Chan Marshall, avoue à James Corden avoir déjà eu se ressenti il y a longtemps et Franck Ocean y avait mis des mots dessus.
Un autre Late Show pour la version originale, c’était chez Jimmy Fallon …
Le même jour, Cat Power publiait sur Youtube un autre extrait de Covers : une version de A Pair of Brown Eyes des Pogues. Rien à voir, vous me direz, mais c’est bien là le charme de l’exercice, de se faire rencontrer des morceaux d’horizons totalement différents. La balade irlandaise rentre dans le troisième millénaire, on ne fume plus dans les pubs et les comptoirs sont propres. Chan Marshall chante sur des nappes de mellotron, c’est moins chaleureux, plus aseptisé mais sa voix est toujours aussi belle.
Si c’était le regard de Chan Marshall que Shane McGowan avait senti sur lui, nul doute que, même ivre mort, il aurait pu marcher tout le jour et toute la nuit pour le retrouver …