[La Reprise du Jeudi] Charlie Watts et le Jazz
Dans son hommage à Charlie Watts, notre spécialiste en épitaphe n’avait pas manqué de parler du premier amour de feu le batteur des Stones pour le jazz. Ce n’est qu’à partir des années 80 qu’il s’émancipe des pierres qui roulent, joue notamment avec le supergroupe Willie & the Poor Boys (Jimmy Page, Bill Wyman, Paul Rodgers), puis monte le Charlie Watts Orchestra et le Charlie Watts Quintet avec lesquels il profite enfin de sa première passion.
C’est avec cette dernière formation qu’il rend hommage en 1992 à son idole Charlie Parker, avec qui il ne partage pas seulement un prénom, mais aussi le saxophone … sur la pochette. Extrait de Tribute to Charlie Parker with Strings, voici Bluebird :
Le batteur n’a jamais trop été intéressé au processus créatif des Stones, verrouillé par le duo Jagger / Richards, même si son jeu de batterie inspiré du jazz était un des grands secrets du son du groupe, c’est Keith le pirate qui le dit. C’est en 2010 qu’il s’autorise (ou est autorisé) à donner ses versions des succès passés, en effet la tracklist d’un concert donné avec le Danish Radio Big Band mentionne Paint it Black et Satisfaction. Si ces deux classiques revisités peinent à convaincre, ce n’est pas le cas d’un You can’t always get what you want au groove aussi jazzy que funky.
On se demande si les deux autres, qu’on sait avides de royalties, ont pu en profiter.