Le Son du moment – Stéfi Celma / Maison de Terre
Stéfi Celma, son nom vous dit peut-être quelque chose, son visage aussi. Vous l’avez peut-être croisé sur votre petit écran ou même sur un grand. Mais Stéfi chante aussi, son premier titre « Maison de Terre » a vu le jour il y a quelques mois. Il est accompagné d’un clip réalisé par Ruben Alves, tourné à Lisbonne et qui met en lumière l’obédience méditerranéenne.
On vous prévient d’emblée : non, il ne s’agit pas d’une énième tocade d’actrice mélomane ! Avant que le grand public ne la découvre comme Sofia de la série Dix pour cent, Stefi Celma se destine à la musique. Elle a appris le piano au Conservatoire, s’est formée seule à la guitare. Adolescente, elle poste des chansons sur Myspace, est recrutée par les producteurs des comédies musicales. On la voit dans Sol en Cirque, Je m’voyais déjà et, plus récemment, l’une des dernières versions du Soldat Rose à l’Olympia.
Lors du casting de Dix pour cent, elle interprète une chanson qui convainc Cédric Klapisch de faire chanter le personnage de Sofia. Dont acte avec Julien Doré lors d’une scène qui lui vaut d’être courtisée par des labels. Mais Stefi sait néanmoins que sa route musicale, elle doit la tracer seule.
Elle part à Kinshasa, où elle rencontre un réalisateur belgo-congolais, Imani Assumani, un passionné de l’enregistrement des guitares… Comme elle ! En 2020, ils montent un label, Moyo Productions « le cœur » en swahili. Pour son projet, mais aussi d’autres à venir. L’objectif ? Faire le pont entre Bruxelles, Kinshasa et Paris.
Ses inspirations ? Michel Berger, Compay Segondo, Cesaria Evora, Yaël Naïm, Ibeyi, Maurane.
Sur « Maison de Terre », Stefi Celma joue de tous les instruments, sauf de la basse, assurée par Daniel Romeo. Aux paroles, une jeune belgo-congolaise, Camille Yembe, dont l’écriture, à la fois honnête et imagée, séduit Stefi.
« Maison de Terre » est une chanson home made, à l’image des morceaux qui vont bientôt suivre. Une chanson qui lui ressemble, sur « une femme libre de mouvement et de ton, qui dresse un doux regard ironique sur le temps qui passe », résume Stéfi, où l’on entend des mélodies capverdiennes, de la bossa nova, du folk, de la chanson française, quelques impulsions urbaines…