[Chronique] Bananagun – The True Story of Bananagun
Que diriez vous d’une virée à travers des contrées exotiques ? Partant ? Alors couvrez-vous de lotion anti-moustiques, pas question d’attraper le premier virus venu, on part avec Bananagun. Les Babacools de Melbourne sortent un réjouissant premier album, The True Story of Bananagun, aux influences ensoleillées.
L’inaugural Bang the Bongos rappelle le Brésil acide de Os Mutantes alors que The Master a le funk dans la peau et en dégouline par toutes les pores. People talk too much laisse l’afro-jazz nigérian parler et jammer toute la nuit, les cuivres s’expriment avec allégresse et la guitare est des plus volubiles. L’intermède Birds Up ! laisse place aux oiseaux de la canopée, puis Out of Reach traîne quelques parfums d’orient alors que Modern Day Problem se plaît que tout va trop vite aujourd’hui. Mais si leur groove délicieuse nous accompagnait au long de ces journées infernales, elle n’en serait que bien plus supportable !
Un peu de la manière dont Altin Gun faisant revivre le psychédélisme turc des 70’s, ce disque de Bananagun peut ressembler à une carte postale venue d’un passé radieux. Alors, il y en aura toujours pour dire qu’ils n’ont rien inventé, que rien ne vaut les enregistrements de Fela Kuti ou des maîtres brésilien. Certes ! Mais lorsque cette replongée dans des décennies funkies ne manque ni de personnalité ni de générosité, et se déroule dans une bonne humeur communicative, on aurait bien tort de bouder notre plaisir.
Ça tombe bien, People talk too Much est à 90% instrumental …
Pendant le clip de Out of Reach, vous pouvez danser comme bon vous semble …