Miles davis – Rubberland
28 ans après la disparition de Miles Davis, le label Rhino fait les fonds de tiroirs et sort un album posthume du génial et visionnaire trompettiste. A n’en pas douter ce Rubberland doit être aux amateurs de jazz ce que le monstre du Loch Ness est aux écossais: une apparition toujours espérée mais jamais constatée. Les onze titres Rubberband nous arrivent finalement d’outre-tombe grâce à l’initiative de Vince Wilburn neveu de l’artiste et producteur des derniers enregistrements du tonton. Les sessions se situent entre octobre 1985 et janvier 1986, donc entre You’re under Arrest et Tutu. A n’en pas douter, les adeptes de Kind of blue, In a silent way, ou de Sketches of Spain ne vont pas y trouver leur compte tant l’ensemble de ces inédits sonne très années 80 avec à la clef une forte présence des claviers. Rubberband est funk, électrique, plus vocal que d’ordinaire et les effets électroniques sont très présents. En 1982 l’artiste avait été victime d’une attaque paralysant partiellement sa main droite et entraînant donc des difficultés à jouer. Ceci expliquant peut être cela. Quoiqu’il en soit, un inédit du grand Miles, même posthume, ça ne se refuse pas. Au fait Davis est il vraiment mort?
Patrick BETAILLE, décembre 2019. Cliquez ici pour retrouver tous les articles: Black Bonnie!
ça ne se refuse pas, mais surtout ça ne s’achète pas, c’est trop triste d’écouter ça !
Bonjour. Beaucoup de tendresse dans cet album amtha. Très eighties, mais ça lui va pas mal, d’autant que quelques uns de ses morceaux avaient déjà été joués en live par le maestro, ou même existaient déjà, notamment sur « Doo Bop » (sorti en 1992). Et puis quand même, on a le droit de fondre à l’écoute du génial « So Emotional », so soul ! Avec la voix magique de Lalah Hathaway. Pour ma part, je préfère grandement cet album au très clinique « Tutu », qui fut finalement préféré par Tommy LiPuma, producteur vedette de Warner Bros, label que venait de rejoindre Miles Davis.