Flyin’ Saucers Gumbo Special / Nothin’ But…
Hey !
Nos cultissimes Saucers sont de retour et leur nouvel ovni vient d’atterrir dans nos bacs. Son titre, Nothin’ But…, fabuleux double sens, qui laisse l’auditeur heureux et libre de se régaler à l’écoute de cet inclassable combo.
Plus près de l’os que les précédents, plus énervé et plus exigeant dans l’écriture et la production, Nothin’ But…. explose le cahier des charges et ose encore plus le mélange des genres pour offrir à notre appétit une vraie et généreuse Bluesiana Hot Sauce.
Ça commence comme une invitation à la danse, avec l’entêtant Zydeco Train, une putain de ligne d’accordéon, accompagné subtilement par l’harmonica et le chœur d’un certain Benoit Blue Boy… Chapeau bas ! En route pour Mardi Gras… Tu es monté dans le train. Tu as respiré la poudre du Bokor. Tu ne vas pas quitter la transe de si peu. Bim ! Deuxième titre : Mister Bartender là, c’est Cédric Le Goff qui dégaine. Quel chanteur !! Impeccable sur les six chansons où il hypnotise le micro et nos oreilles. Tantôt Nola Soul, tantôt, New Orleans Funk façon Meters, comme sur Do What You’re Supposed To Do avec sa guitare à effet chicken wah wah et son flamboyant arrangement de cuivres.
Pour moi, le sommet de la galette.
Pour le gardien du temple, j’ai nommé Fabio Izquierdo, c’est l’emprise Zydeco ‘n’ Roll qui s’exprime et te soulève.
Rencontre très Swamp Rock de sa Louisiana Girl façon Creedence, sublimé par la guitare du nouveau venu Lucas Gautier.
Omniprésent, notre Fabio, chante, fait vibrer son harmo amplifié et fait chauffer le piano à riffs comme sur le survitaminé Hey Tout Kelkun. Mention spéciale à la section rythmique de luxe, les immenses Charlie Duchein (basse) et Stéphane Stanger (batterie) pour cuisiner un gumbo groove 100% made in Bayou. Avec eux aux manettes, le train roule et traverse le meilleur du Mississippi. Un arrêt à Robinson Street pour ouïr la seule reprise offerte, High Blood Pressure qui rend un brillant hommage à Huey “Piano” Smith, avec ses chœurs façon doo-wop. Puis, c’est le terminus, avec en titre de clôture, un imagé calypso en Technicolor, interprété avec justesse par Lucas Gauthier comme un clin d’œil au regretté Andre Williams.
Bref, un album de haute volé, avec un son et des arrangements aux petits oignons. Nothin’ But…. transpire, le talent, l’honnêteté, la passion, la volonté de bien faire et celle de prendre le temps pour… Clifton Chenier, Tony Joe White et Doctor John peuvent être fier de nos petits frenchies.
À écouter, réécouter et réréécouter sans modération.
Vivement les voir sur une scène paloise défendre leur nouveau bébé ou accompagner quelques maîtres étalons du genre…
22 ans d’existence !
Thanks for all Flyin’ Saucers Gumbo Spécial
Doctor No