[La Reprise du Jeudi] Johnny Cash dans le Mercy Seat
Cette semaine de septembre, anniversaire du décès de Johnny Cash, pourrait être la semaine sainte de la reprise tant l’homme en noir en a enregistré au long de ses quatre décennies de carrière. Elles ont même permis à une nouvelle génération de le connaître à travers la série American Recordings enregistrée avec Rick Rubin à l’aube du troisième millénaire. Il y a un an, on vous parlait du duo avec Joe Strummer qui amenait Redemption Song au delà du sublime. Cette année, on s’intéresse à Mercy Seat.
Ce titre a été écrit par Nick Cave & the Bad Seeds en 1988 pour leur album Tender Prey. Il se met dans la tête du condamné à mort et évoque la torture mentale qu’il subit. L’innocent finit par se sentir coupable, cette culpabilité qui ronge l’humanité depuis que le Christ a souffert sur la croix. Et puis, il y aura la libération par la mort. Tout ceci s’exprime dans une noirceur et un nihilisme punk, ceux-ci iront en enfer.
Une analyse plus poussée du titre sur le blog 1001 Chansons.
L’interprétation de Mercy Seat par Johnny Cash prend une tout autre résonance. L’artiste a toute sa vie était tourmenté, tiraillé entre excès massifs en tout genre, l’amour qu’il portait à June Carter et, en chrétien fervent, la crainte de Dieu. Il est maintenant au crépuscule de sa vie, il semble s’être débarrasser de ses démons, avoir fait la paix avec lui même et peut s’asseoir sereinement sur le siège de la miséricorde et dire « I’m not afraid to die« . Une magnifique lumière vient alors sur le titre de Nick Cave.