Playlist pour une Saint Valentin réussie (ou pas)
Saviez vous que sous ces cheveux sales et ce tee shirt représentant un ange empalé se cache un petit cœur ? Les plus belles ballades sont l’œuvre des hardos et autres metalleux. Pourquoi ? Parce qu’entre colères noires et invocations satanistes elles passent moins inaperçues, parce qu’ils expriment leurs sentiments avec une pudeur et une sincérité plus touchante qu’un artiste de R’n’B pleurnichant tout un album durant.
Pour une belle Saint Valentin, voici une sélection des plus beaux slows de chevelus, du classique, rien que du classique :
Lep Zeppelin – Stairway to Heaven
Led Zeppelin a conquit le monde avec son blues rock alliant une puissance et une grâce toute féline, mais depuis leur troisième album, ils ont incorporé des éléments folk aux mystères de légendes Tolkiennes toute britanniques. Ce mélange prend tout son ampleur sur le suivant IV. Sur ce morceau Robert Plant est à cœur ouvert, son chant sonde la sensibilité de son âme et Jimmy Page conclut d’un solo flamboyant, symbole de virilité. Stairway to Heaven le magnifique est le roi des slows.
Deep Purple – Child in Time
Comment cette équipe de moustachus qu’est Deep Purple a pu avoir l’idée de vouloir reproduire un accouchement, avec Ian Gillan, sûrement bourré d’alcool et de cocaïne, dans le rôle du nouveau né ? Tout commence comme un slow poignant, accompagné de doux ‘Hooo Hooo Hooo’ et puis l’enfant veut voir le monde, pleure dans des cris stridents, le groupe monte en intensité et pousse avec Maman. Tout chavire dans l’incertitude, la douleur, mille sentiments contradictoires, puis c’est le retour au calme, l’apaisement, Bébé va bien et n’a pas de moustache … Bon en fait il s’agirait d’une métaphore sur la guerre du Vietnam, comprenne qui pourra … Plus qu’un slow Child in Time est une pièce épique, d’une beauté dantesque ou d’une prétention insupportable selon les avis.
Aerosmith – Dream On
Peut on associer Aerosmith à la horde des chevelus à blouson clouté ? Il faut dire que le groupe paraissait plus proche des Rolling Stones que du Black Sabbath, il faut dire aussi que ces dernières années, ils se sont plus fait remarquer par des ballades un peu mièvres calibrées pour la radio que par du rock bruyant. Leur logo apparaissait en haut de l’affiche du Hellfest 2017, alors le débat est clôt. Mais quand même, Steven Taylor qui haletait des Dream On, c’était vachement beau.
The Scorpions – Still Loving You
Combien de litres de salive ont été échangé sur ce titre ? Les teutons de Scorpions sont un groupe de hard rock avec un chanteur à casquette en cuir qui a traversé les décennies grâce à un secret : la recette du slow qui tue. En contradiction avec une autre spécialité : les pochettes censurées car graveleuses et dérangeantes. Celle de Virgin Killer est totalement scandaleuse. La salive a finalement un drôle goût et fait cracher par terre.
Faith No More – Easy
Voilà le tube involontaire, le slow ironique. Faith No More reprend Easy un tube de Commodores de Lionel Ritchie et s’envole dans les charts en 1992. Le clip montre un Mike Patton détaché, crooner au milieu de messieurs dames fortement maquillés qu’il semble ignorer. Il reviendra 3 ans plus tard avec le féroce Digging the Grave. Voilà qui a mieux vieilli que leurs expérimentations funk metal du début des 90’s.
Metallica – Nothing else Matters
Pionniers du trash metal, jouant des morceaux lancés comme des poids lourds en excès de vitesse sur autoroute, Metallica a pourtant parsemé sa discographie de quelques ballades poignantes. Des émotions filtrent à travers la carrosserie, pudiques, avec une austérité nordique. James Hetfield a écrit cette chanson en tournée après avoir raccroché avec sa petite amie, « So close, no matters how far » …
Voilà, si l’Ecran du Son peut contribuer à ce que vous passiez une bonne soirée …