Live Report – Garage Rock au Pingouin Alternatif – 24/11/2017
Ce vendredi 24 novembre, trois groupes de rock originaires du nord, venant du sud, allant à l’est ou rentrant chez eux se croisaient à Arthez de Béarn dans le simple but de faire grimper la facture d’électricité du Pingouin Alternatif et de remplir les salles d’attente des ORL locaux.
Les Chuckamucks de Berlin ont branchés leurs instruments en premiers, s’ils font dans la pop débraillée dans la fond, c’est bien du garage sautillant sur la forme, bien que s’autorisant des incartades country ou une reprise de Nick Lowe. Des changements de direction à se prendre les pieds dans les fils jonchant le planché, mais c’est exécuté avec l’énergie du dernier jour de vacances, celui où il faut tout donner, mélangée à une certaine candeur et le jemenfoustime du peuple inventeur de la claquette chaussette.
Ensuite, vint l’Iguana Death Cult, un nom qui en jette, qui pourrait référer à des pratiques sacrificielles d’une civilisation pré-colombienne, est-ce que le sang va couler ce soir à Arthez ? Le sang non, la transpiration oui. Le bourdonnement de la basse est entêtant et maintient une haute tension pour des morceaux qui s’enchaînent plutôt sauvagement. Avec sa touffe blonde et ses fringues trop amples, le chanteur n’a pas exactement l’aura reptilienne d’un Iggy Pop, puisqu’on parle d’iguane, mais il ne s’interdit aucun pas de danse, aucun jeu de guitare, aucun hurlement. Les gars de Rotterdam allient l’exubérance et l’efficacité rock’n’roll pour un show dévastateur.
Mais c’est pas encore fini, parce que Johnny Mafia n’est pas venu pour lire une histoire avant d’aller au lit. Ces jeunes hommes ne vont pas tarder à dépasser Guy Roux et Emile Louis au classement des Icaunais (habitants de l’Yonne) célèbres puisque cet été ils ont joué dans de nombreux festoches, des gros comme les Eurocks, des pointus comme This is Not a Love Song. Là ils sont à Arthez-de-Béarn en train farcir jusqu’au bec le Pingouin Alternatif de généreux décibels punk rock.